Vous êtes ici
Plastique
La plasticité cellulaire fait référence à la capacité des cellules à changer d’identité et de fonction (par exemple, peau devenant neurone ...).
Du développement embryonnaire au développement d’un cancer
Les cellules souches embryonnaires sont capables d’engendrer des cellules d’os, de peau, de muscle … d’où le nom de « plasticité » cellulaire. Mais la magie du développement de la vie qui partant d’une seule cellule engendre un organisme complet, peut aussi générer des fibroses ou des cancers. Cette propriété très particulière pourrait aussi devenir une arme contre le cancer ou les maladies dégénératives.
Les cellules souches embryonnaires sont très plastiques car elles peuvent se différencier en plusieurs types cellulaires différents. Jusqu’à une date récente, les cellules souches adultes, définies classiquement par leurs propriétés d’auto-renouvellement et de différenciation au sein de certains tissus de la vie post‐natale, étaient considérées comme étant spécifiques à l’organe qu’elles constituent.
Cette notion a été défiée par des expériences montrant que la greffe de certains tissus, notamment la moelle osseuse, pouvait générer chez l’animal ayant reçu une dose létale de rayonnements, non seulement des cellules hématopoïétiques (cellules à l'origine de toutes les lignées de cellules sanguines) mais aussi des cellules musculaires, hépatiques et même neuronales.
Sur le plan fondamental, la découverte du phénomène de persistance de la « plasticité » des cellules souches, représente un bouleversement de certains dogmes, notamment sur le plan de la biologie des cellules souches et du développement en général.
Sur le plan de la recherche appliquée, ces résultats pourraient représenter une ouverture thérapeutique majeure pour plusieurs types d‘affections intéressant quasiment tous les domaines de la médecine y compris en neurologie et en cancérologie. De nombreuses études in vitro et in vivo seront cependant nécessaires pour déterminer si cette propriété des cellules peut aboutir au développement de nouveaux traitements chez l‘homme.