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Glossaire

Le pancréas, qui fait partie du système digestif, est une glande située derrière l'estomac qui produit :

  • le suc pancréatique qui neutralise l'acidité du bol alimentaire de l'estomac et participe à la digestion de certains nutriments,
  • l'insuline et le glucagon, deux hormones qui régulent la glycémie.

Le cancer du pancréas est la plupart du temps un adénocarcinome. Diagnostiquée souvent très tard, placée dans une zone du corps difficile d'accès pour la chirurgie, peu sensible à la chimiothérapie, la tumeur est difficile à traiter.

Récemment, des chercheurs Inserm ont découvert que ce sont les cellules de l'enveloppe fibreuse de la tumeur qui rendent les médicaments classiques peu efficaces et ont testé avec des résultats prometteurs l'utilisation d'un inhibiteur de voie de signalisation responsable de la formation de cette enveloppe, SOM203*.

*C. Duluc et coll. Pharmacological targeting of the protein synthesis mTOR/4E-BP1 pathway in cancer-associated fibroblasts abrogates pancreatic tumour chemoresistance. EMBO Mol Med, avril 2015. 

Un paradigme est une représentation du monde, une manière de voir les choses, un modèle cohérent de vision du monde qui repose sur une base définie (matrice disciplinaire, modèle théorique ou courant de pensée).

C'est une forme de rail de la pensée qui, le cas échéant, peut aussi faire obstacle à l’introduction de nouvelles solutions mieux adaptées. Le paradigme au sens collectif est un système de représentations largement accepté dans un domaine particulier. Cela dit, les paradigmes tendent à différer selon les groupes sociaux et à changer dans le temps en fonction de l'évolution des connaissances (cas notamment des paradigmes scientifiques).

En sciences, les paradigmes sont l'ensemble des règles et des conventions qui servent de socle à une théorie, pour un groupe donné.

Par exemple, selon le site Devoir-de-Philosophie :

Ptolémée (90-168), auteur d'un important traité d'astronomie, l'Almageste (IIe siècle), avait proposé un modèle géocentrique du système solaire qui fit autorité de l'Antiquité à la Renaissance. Les astronomes et les mathématiciens pouvaient travailler à la connaissance des mouvements célestes à l'intérieur de ce cadre théorique. Néanmoins, des observations inintelligibles – certaines planètes ne paraissaient pas tourner autour de la Terre – mirent ce modèle en crise. Il fallut attendre Copernic (1473-1523 ; Des Révolutions des sphères célestes, 1543), et surtout Galilée (1564-1642 ; Dialogue sur les deux grands systèmes du monde, 1632), pour établir un nouveau paradigme scientifique. La révolution copernicienne consista à émettre l'hypothèse que le Soleil, et non la Terre, était au centre de l'univers. Ce n'était plus le Soleil qui tournait autour de la Terre, mais la Terre qui opérait ses révolutions autour du Soleil. Ce modèle héliocentrique constitue un changement de paradigme.

 

Le phénotype correspond à la somme des caractères morphologiques, physiologiques ou comportementaux qui sont identifiables de l'extérieur. Ainsi, deux individus peuvent avoir le même génotype sans pour autant avoir le même phénotype et réciproquement.

Un placebo est un produit qui se présente exactement comme un médicament, mais qui ne contient pas de principe actif. Dans un essai clinique, il est administré à chaque sujet du groupe « témoin » de la même manière que le médicament étudié dans le groupe qui prend réellement le médicament, le groupe « expérimental ». Ainsi, l’efficacité du principe actif peut être évaluée de manière plus objective.

La plasticité cellulaire fait référence à la capacité des cellules à changer d’identité et de fonction (par exemple, peau devenant neurone ...).

Du développement embryonnaire au développement d’un cancer

Les cellules souches embryonnaires sont capables d’engendrer des cellules d’os, de peau, de muscle … d’où le nom de « plasticité » cellulaire. Mais la magie du développement de la vie qui partant d’une seule cellule engendre un organisme complet, peut aussi générer des fibroses ou des cancers. Cette propriété très particulière pourrait aussi devenir une arme contre le cancer ou les maladies dégénératives.

Les cellules souches embryonnaires sont très plastiques car elles peuvent se différencier en plusieurs types cellulaires différents. Jusqu’à une date récente, les cellules souches adultes, définies classiquement par leurs propriétés d’auto-renouvellement et de différenciation au sein de certains tissus de la vie post‐natale, étaient considérées comme étant spécifiques à l’organe qu’elles constituent.

Cette notion a été défiée par des expériences montrant que la greffe de certains tissus, notamment la moelle osseuse, pouvait générer chez l’animal ayant reçu une dose létale de rayonnements, non seulement des cellules hématopoïétiques (cellules à l'origine de toutes les lignées de cellules sanguines) mais aussi des cellules musculaires, hépatiques et même neuronales.

Sur le plan fondamental, la découverte du phénomène de persistance de la « plasticité » des cellules souches, représente un bouleversement de certains dogmes, notamment sur le plan de la biologie des cellules souches et du développement en général.

Sur le plan de la recherche appliquée, ces résultats pourraient représenter une ouverture thérapeutique majeure pour plusieurs types d‘affections intéressant quasiment tous les domaines de la médecine y compris en neurologie et en cancérologie. De nombreuses études in vitro et in vivo seront cependant nécessaires pour déterminer si cette propriété des cellules peut aboutir au développement de nouveaux traitements chez l‘homme.

Une plateforme technologique est un plateau technique autour d'une thématique commune

Une plateforme technologique a pour objectif d’apporter au niveau d’un territoire, d’une organisation, d’un réseau…  le soutien nécessaire au développement de leur activité via un plateau technique autour d'une thématique commune.

Une telle plateforme fonctionne grâce à des investissements permettant l’achat de matériel de pointe et grâce à un budget de fonctionnement pour le recrutement du personnel technique dédié et le fonctionnement général.

Elle met à disposition équipements, compétences, outils et services aux utilisateurs cibles ; elle permet de mutualiser des forces et des moyens que chacun d’eux individuellement ne pourrait déployer.

Le stade préclinique du développement d’un médicament s’appelle également « phase 1». Il évalue l’activité et l’effet thérapeutique d’une substance sur des modèles animaux et/ou cellulaires en laboratoire, après la recherche fondamentale et avant les essais chez l’homme. Les données issues des essais précliniques (mécanisme d’action, toxicologie, métabolisme...) sont indispensables, d’un point de vue scientifique et réglementaire, à la poursuite du développement d’un médicament. En effet, elles permettent de poser les bases d’une utilisation sûre du candidat médicament lors des études effectuées chez l’homme.

Une preuve de concept ou POC (proof of concept, en anglais) est une réalisation courte à échelle réduite d'une certaine méthode ou idée pour démontrer sa faisabilité.

La preuve de concept est habituellement considérée comme une étape importante sur la voie d'un prototype pleinement fonctionnel. Par exemple, dans le cas du développement d’un médicament, le candidat identifié devra avoir fait la preuve de son efficacité lors de tests effectués à partir de cellules issues des malades ou sur des modèles représentatifs de la pathologie (exemple : cellule, animaux…)

Projet mettant en place des organisations, des réseaux ou des outils ayant un impact en termes de synergie et de développement pour une communauté, une filière, d’un territoire…

Un projet structurant  peut générer ou appuyer d’autres projets et rassembler des acteurs d’horizons différents autour d’un objectif commun.

En cancérologie, lorsqu'une équipe médicale décide d'un traitement médicamenteux pour un patient, l'association des molécules anticancéreuses et ses modalités d'administration sont définies par un protocole écrit. Ce document sert de référence tout au long de la prise en charge. Le protocole décrit précisément le contexte de prescription de médicaments (principalement, le type de cancer concerné), les médicaments utilisés avec leur dosage et leur mode d'administration (intraveineux, oral), les cycles de traitement (nombre de séances, intervalle entre les séances, toxicité attendue et observée, modifications de traitement), la durée du traitement.

Généralement, le protocole appliqué au patient suit le protocole recommandé par les experts pour chaque type de cancer. Ces recommandations se fondent sur des études ayant démontré l'équilibre entre les bénéfices et les possibles risques de la démarche thérapeutique.