Clinicienne et chercheure mondialement reconnue pour son expertise dans les cancers du rein, Sylvie Négrier a dirigé le Centre Léon Bérard (CLB) et fait partie du Conseil d’Administration de la Fondation Synergie Lyon Cancer.

Alors directrice générale adjointe du CLB, Sylvie Négrier croyait à ce dossier « Synergie Lyon Cancer » déposé en 2006 en réponse à l’appel d’offres du Ministère de l’enseignement et de la recherche sur la structuration des Réseaux thématiques de recherche et de soins (RTRS) ! « Même si le contexte était très compétitif, nous nous sentions légitimes et motivés pour ce financement et ce ‘label’. Il y avait un consensus fort entre les parties prenantes sur l’objectif de ce projet : apporter à Lyon des compétences nouvelles, des plateaux technologiques à valeur ajoutée et une accélération des processus de décision ». Sylvie Négrier a en particulier initié la plateforme de « drug discovery » C3D, qui « représentait le chaînon manquant entre la recherche académique et l’industrie pharmaceutique ».

Le progrès, un stimulant et un moteur pour les chercheurs et les médecins

Sylvie Négrier a obtenu la médaille d’or de l’Internat de médecine du CHU de Limoges en 1986. A la suite de son DEA « Immunologie, différenciation et génétique », elle a passé son doctorat de médecine en 1988. Si Sylvie Négrier s’est investie dans la médecine « tout simplement pour rendre service aux gens », elle a toujours voulu se positionner « à l’avant-garde, là où l’on fait progresser la science médicale, où l’on fait bouger les lignes ».

Après avoir été assistant chef de clinique au service de néphrologie, transplantation et immunologie clinique à l’hôpital Edouard Herriot à Lyon, elle a rejoint le service de cancérologie du CLB en 1990. Elle y a développé une forte spécialisation dans les cancers du rein métastasés. « Alors que ces situations graves n’avaient alors pas de solution thérapeutique correcte, l’immunothérapie est apparue », se souvient Sylvie Négrier. « Et avec elle, l’idée plus générale que les défenses naturelles de l’organisme pouvaient jouer un rôle dans le contrôle des cancers ».  En tant qu’experte sur ce sujet, elle a publié de nombreux articles et résultats de travaux dans des revues scientifiques internationales. 

En 2002, Sylvie Négrier a pris le poste de directrice adjointe chargée de la section médicale et de la recherche clinique au CLB. « La structuration d’un établissement à la fois de soins, de recherche et d’innovation était une mission intéressante. Elle a porté ses fruits : que ce soit dans l’approche de fonctionnement, le niveau d’activité ou la configuration des lieux, le CLB a formidablement évolué à tous les points de vue en quelques années ! ». Désormais Professeur des Universités-Praticien Hospitalier (PUPH), Sylvie Négrier enseigne la cancérologie à l’Université Claude Bernard de Lyon 1 et assure encore des consultations au CLB. En 2009, elle a succédé à Thierry Philip, en tant que Directrice Générale au CLB, première femme en France dirigeant un Centre de lutte contre le cancer.